8.4.06

HIlda, então...

Attarde-toi sur mon heure.
Avant de me prendre, demeure.
Que tu me parcoures soigneuse, éthérée
Que je te connaisse licite, terrestre

Deux femmes fortes
À leur dure heure.

Que tu me prennes sans peine
Mais voluptuose, éternelle
Comme de la Terre les femelles.

Et à toi, te connaissant
Que je me fasse chair
Et possession
Comme les hommes le font.

Hilda Hilst.

"de la mort. odes minimes"

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