Dr. Lacan: Asseyez-vous, cher monsieur. Vous avez suscité ici le plus intérêt. Je veux dire que nous nous sommes réelement profondemment penchés sur votre cas. J’ai parlé avec vos psychiatres. Nous avons éclairé pas mal de choses. Parlez-mois de vous. (Silence de Monsieur Primeau). Je ne vois pas pourquoi vous ne parleriez pas ; vous savez très bien ce qui vous arrive.
Mr. Primeau: Je ne parviens pas à me identifier.
Dr. Lacan: Vous ne vous identifiez pas ? Expliquez-moi ce qui se passe.
Mr. Primeau: Je me sens un peu detaché par rapport au langage. C’est une division entre le rêve et le réalité. Il y a une équivalance entre deux... deux mondes de mon imagination, et pas de prédominance. Entre le monde et le realité – ce qu’on appelle réalité – se produit une division. Je me trouve constamment du côte de l’imaginaire que s’écoule.
Dr. Lacan: Parlez-moi de votre nom. Parce que Gérard Primeau n’est pas...
Mr. Primeau: Oui, je l’avais décomposé avant de connaître Raymond Roussel... Il y 20 ans que j’étudiais les mathématiques supérieures... Puis je me suis interessé aux faits physiques, et on parlait beaucoup de strates et sous-strates intellectuelles. Le langage pourrait présenter ces mêmes assises. Par exemple, mon nom se décomposa en GEAI, l’oiseau, et RARE, la rareté.
Dr. Lacan: Geai rare...
Mr. Primeau: PRIME AU (Premier au). J’avais decomposé mon nome avec une telle lucidité, que je l’avais « mis en morceau » pour créer. Ce que je dois vous dire c’est... (silence)
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